Hymne à mes cuisses
Du haut de mon gros cul qui surplombe ces masses irrésistibles où mes amours s’accrochent
On voit s’étirer deux grosses cuisses blanches à papules
Ces jambons, ces gigots, ces gros morceaux de chair
Ces cuisses dont on ne finit plus de faire le tour
Elles s’étirent jusqu’à des bas-jambes pleines de cicatrices
Des mollets dont le revers est mal rasé en perpétuité
Des tibias qui témoignent des maladresses passées
Ces cuisses trop proches, dont l’intérieur, à chaque pas me brûle
Sont couvertes d’entailles, griffées par le passage du temps
Ces blessures qui ne les rendent que plus sensibles aux baisers des mes amant.e.s
Habituées à pousser un corps lourd de traumatismes et de frustrations
La force de leur étreinte pourrait serrer l’incel hors de n’importe qui
Comme un exorcisme pour presser le mauvais hors d’un citron pourri
Elles ne sont pas pleines de cellulite, de muscles et d’os
Non, non. Ces cuisses, ces courbes grassouillettes
Sont pleines de chocolat, de bière de micro et de tartiflette
Elles sont aussi pleines de dégoût, de honte et d’insécurité
Mais suite à un petit traitement purifiant à la positivité corporelle,
Ces cuisses, mes cuisses, incarnent la féminité avec une passion décharnée
Une féminité qui ne se camoufle plus sous des voiles
Orne mes rondeurs avec une confiance effrontée
Emplie mes cuisses d’envie, de baisers et de fierté
Cette peau d’orange qui agrémente mes déplacements
Ces bourrelets auxquels on adore s’agripper
Ne sont que la cerise qui enjolive mon corps dans toute sa promiscuité
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