Peau d’âne — Contes de fée méconnus

Dans un royaume lointain lors de temps oubliés, un roi et une reine règnaient sur leurs terres magnifiques dans les montagnes avec harmonie. Dans un château juché à l’entrée d’un fjord immense, le roi Augustus, sa femme Cornélia et leur fille adolescente Anne étaient bien aimé.e.s de leurs vassals, puisque les royaux s’assuraient toujours que leurs citoyens et citoyennes mangent à leur faim. Cela était possible notamment grâce à l’âne magique du palais qui produisait du crottin en or, assurant ainsi que la gente commune ne manquerait jamais de rien.

Hélas, la femme fut, un jour, frappée d’une maladie intraitable. Le roi eut beau faire appel aux meilleurs guérisseurs et aux meilleures guérisseuses du monde connu, la reine succomba à sa maladie, mais pas avant de faire promettre une chose à son mari. Il ne devrait se remarier qu’avec une femme aussi belle et intelligente qu’elle après sa mort. Le roi, dévasté par l’état de sa Cornélia, acquiesça, avant de lui prendre la main, le temps qu’elle souffle erratiquement ses derniers moments hors de ses poumons.

Hors de lui, le roi Augustus devint un homme inconsolablement grincheux. Dès qu’il posa les yeux sur sa fille adorée dont les traits lui rappelaient sa défunte amoureuse, le roi fit bannir Anne du royaume pour une période indéfinie. L’adolescente dût donc trouver refuge chez l’humble chaumière de sa marraine, son ancienne gardienne, dans un royaume voisin.

Les années passèrent et, toujours aussi grincheux, le roi vint à la réalisation que son mode de vie douillet ne l’épargnait pas du temps. Ses genoux n’arrivaient plus à supporter son poids sans lui causer de douleur et son dos ne se tenait plus aussi droit qu’il l’avait jadis fait.

Tout l’or que produisait son âne enchanté ne pourrait jamais lui racheter les années passées. Il devait donc se trouver une femme pouvant lui tenir compagnie, mais surtout lui produire un héritier mâle avant qu’il ne puisse plus règner.

Ainsi, le Augustus envoya ses gardes passer le royaume au peigne fin pour lui trouver une femme aussi belle et intelligente que sa défunte épouse Cornélia. Telle une aiguille dans une botte de foin, trouver une femme dont la splendeur et l’esprit rivalisaient avec la reine décédée, le roi refusant chacune des prétendantes qu’on lui présentait, fut finalement une tâche quasi impossible. Mais pas complètement…

— Il en reste une, grogna le roi sous sa barbe. Conseillers, amenez-moi ma fille!

Outré.e.s, des servants et des servantes dans la salle du trône échappèrent un hoquet de surprise, mais devant le regard meutrier du roi, le personnel du château déglutit et s’affaira à continuer ses affaires.

Le désir incestueux du roi fit rapidement le tour du château, puis des villages avoisinants, jusqu’à ce qu’il parsème les royaumes voisins et atteigne les oreilles d’Anne, la princesse déchue. Elle savait que rien ne servait de s’enfuir, que son visage était trop bien connu dans cette partie du monde. Anne se doutait que les représentants de son paternel remueraient terre et mère pour la trouver, sous peur que le roi ne se venge sur leurs propres familles.

Déterminée à se sortir de la situation précaire dans laquelle elle se trouvait, Anne et sa marraine concoctèrent donc un plan pour échapper aux griffes de son père, sachant que son opinion de fille n’aurait aucun effet sur la situation.

— Tu devras lui demander des choses impossibles à t’offrir en échange de ta main, dit la marraine, une magnifique à peau balzanée de stature carrée dont les yeux brillaient d’une forte vivacité d’esprit.

— Je lui demanderai des robes impossibles à filer, répondit Anne en essuyant ses fortes mains farineuses sur son tablier souillé. L’inquiétude se lisait sur son beau visage, étant très consciente de la détermination de son père.

Anne attacha ses longs cheveux noirs avec un ruban pour dégager son visage. Ses yeux brun foncé trahissaient une colère inhabituelle pour son caractère, mais elle avait bien toutes les raisons de s’emporter lorsqu’on voulait la forcer dans un mariage incestueux avec son propre père!

Il ne passa que quelques heures avant que les gardes du roi Augustus viennent fouiller la demeure d’Anne et de sa marraine, les bottes des hommes et les sabots des chevaux écrasant les plants de leur potager au passage.

— Princess Anne, votre père requiert votre présence au palais de façon imminente, annonça un soldat, visiblement mal à l’aise.

Anne regarda sa marraine et soupira. La dame âgée lui donna un regard encourageant.

— Rappelle-toi de notre plan, chuchota la marraine à Anne. Cela te sauvera du temps, le temps que ton père change d’avis ou que je trouve une meilleure solution.

Anne partit donc en compagnie des acolytes de son père, partageant un cheval avec le commandant des gardes, un seul petit sac de possessions et de rations sur son dos. La princesse regarda derrière elle la chaumière dans laquelle elle avait vécu les merveilleuses dernières années, espérant que ce ne serait pas la dernière fois qu’elle y jetterait un regard.

Une fois le cortège arrivé au château à l’entrée du fjord, l’arrivée de la princesse Anne fut annoncée, sous les regards de pitié du personnel du palais.

— Il semble que je ne sois pas la seule qui m’oppose à cette union contre nature, affirma-t-elle tout bas, les servants et les servantes n’osant lui répondre.

Sous peu, Anne fut présentée au roi, qui se ravit de la voir arriver.

— Ah! Ma fille à la magnifique chevelure ébène, quelle belle femme es-tu devenue! Tu feras une merveilleuse épouse, s’exclama-t-il. Les poils du coup de la princesse se dressèrent à ces mots.

— Bien sûr, papa, mais j’aurais quelques demandes avant d’accepter de donner ma main.

— Tout pour ma fille… et ma future femme, hahaha! s’exclaffa-t-il tout seul. Personne d’autre ne riait dans la salle du trône. Hormi la princesse et le roi, tous et toutes se taisaient, ne sachant comment réagir à la scène issue d’une histoire d’horreur.

— Tout d’abord, je veux une robe couleur du temps, affirma Anne, le menton levé. Elle avait beau inspirer la confiance, ses petites mains normalement si fortes tremblaient derrière son dos. Et elle savait que les gardes le remarquaient sûrement.

Le roi fronça les sourcils et sembla prendre un moment pour réfléchir.

— Ton souhait sera excaucé, ma douce moitié, répondit-il.

Les jours et les semaines passèrent, alors qu’Anne était toujours prisonnière du château de son prétendant, son père. Augustus avait engagé les tailleuses et les couturières les plus talentueuses du royaume pour lui fabriquer une robe digne de sa beauté. Enfin, un jour gris, le roi appela Anne à la salle du trône. Craignant le pire, Anne se prépara mentalement à l’annonce qu’elle redoutait le plus.

— La robe à couleur du temps est prête, ma puce, dit Augustus à sa fille d’un ton paternel, son ton une antithèse à la phrase qui sortit de ses lèvres par la suite. Nous pourrons donc nous marier dès demain!

La princesse déglutit, puis lui répondit bravement.

— J’ai une autre demande avant de pouvoir accorder ma main.

Le roi réfléchit uen seconde, puis lui demanda se s’expliquer.

— J’aimerais avoir une robe de couleur de lune, affirma Anne.

— Ton souhait sera exhaucé, proféra Augustus, tout de même moins enthousiaste qu’auparavant.

Les jours et les semaines passèrent, alors qu’Anne était toujours prisonnière du palais. Augustus avait engagé les tailleuses et les couturières les plus talentueuses des royaumes voisins pour lui fabriquer une robe digne de sa beauté. Enfin, un jour gris, le roi appela Anne à la salle du trône. Craignant le pire encore une fois, Anne se prépara mentalement à l’annonce qu’elle redoutait le plus.

— La robe à couleur de lune est prête, ma chouette, s’exclama le roi. Notre mariage sera donc imminent, termina-t-il.

La princesse répondit rapidement.

— J’ai une autre demande avant de pouvoir accorder ma main.

Augustus l’invita à continuer son discours.

— J’aimerais une robe à couleur de soleil, demanda Anne, feignant un courage qui ne coulait certainement pas dans ses veines.

Le roi réfléchit quelques secondes, puis lui accorda sa demande.

Les jours et les semaines passèrent, alors qu’Anne était toujours coincée au palais. Augustus avait engagé les tailleuses et les couturières les plus talentueuses du monde connu pour lui fabriquer une robe digne de sa beauté. Enfin, un jour gris, le roi appela Anne à la salle du trône. N’ayant plus de tours à son sac, Anne se prépara mentalement à l’annonce qu’elle redoutait le plus.

— La robe à couleur de soleil est prête ma bien-aimée, les préparatifs de mariage peuvent donc commencer, se rejouit le roi.

Anne, dans un moment de panique, regarda autour d’elle, à la recherche d’une idée qui pourrait devenir sa porte de sortie….

— J’ai seulement une dernière demande, dit rapidement Anne. J’aimerais avoir la peau de l’âne royal.

Un choc de surprise parcourut la salle. L’âne royal était la raison pour laquelle le roi pouvait vivre aussi aisément sans surtaxer son peuple. Il ne s’en séparerait jamais, c’était certain!

Augustus sembla réfléchir une minute, sous l’œil attentif de ses sujets.

— J’accepte! Anne est la seule femme avec un visage aussi joli et ayant un esprit aussi vif que celui de ma défunte épouse Cornélia. Je dois marier ma fille, coûte que coûte! Qu’on fasse égorger mon âne dès maintenant et qu’on offre la peau d’âne à ma fille avant la tombée du soleil.

Anne sentit ses jambes faiblir, elle devait s’enfuir du palais dès ce soir ou son père la marierait demain!

La princesse fut menée à sa chambre, dont la seule porte d’accès était gardée par les soldats de son père jour et nuit. Une fois seule, Anne se mit à réfléchir. Ses méninges fonctionnaient à toute vitesse alors que son regard fixait le soleil couchant. Bientôt, l’âne serait mort et elle devrait épouser son père.

Soudainement, un coup retentit à porte. Puis, un deuxième. À chacun de ceux-ci, son cœur multipliait ses battements.

— Votre Majesté, votre peau d’âne est arrivée.

Anne eut l’impession qu’elle allait s’évanouir, mais elle devait se tenir bien droite et trouver une solution à son cauchemar, et vite!

— Bonsoir, monsieur le tanneur, je vous remercie de cette peau. Je la prendrai dans ma chambre, merci.

Le tanneur alla poser la peau d’âne sur sa table, tentant d’éviter le regard de la princesse.

— Je vous souhaite bonne chance pour le futur, Votre Majesté, dit-il en se pliant en deux pour la révérer. Votre marraine est venue me visiter cet après-midi, elle m’a précisé que vous apprécieriez que j’ajuste la peau d’âne pour qu’elle ressemble à une cape, ajoute-t-il en insistant du regard autant qu’il insistait sur ses derniers mots.

Anne le remercia à nouveau, puis regarda la cape nouvellement arrivée dans sa salle. Que cela signifiait-il? Qu’avait voulu dire le tanneur en référant sa marraine?

Elle prit la peau d’âne dans ses mains, puis la jetta sur ses épaules. Elle réalisa que c’était une cape avec laquelle elle pouvait se recouvrir complètement! Enfin, Anne comprit le plan que sa marraine avait essayé de lui transmettre par le biais du tanneur; elle devait utiliser son la peau d’âne pour se camoufler et réussir à quitter le château.

La princesse cacha donc la peau d’âne sous ses jupes et partit se balader dans le château, les gardes sur ses talons. Une fois près du jardin, elle prétendit avoir besoin de boire de l’eau, qu’elle envoya un garde aller chercher. Avant qu’il ne revienne, elle fit semblant d’avoir besoin de se soulager et demanda d’avoir un peu d’intimité dans la salle de latrines. Une fois à l’intérieur, elle revêtit la peau d’âne et sauta par la fenêtre vers la rivière à l’extérieur.

Des gardes la virent de loin, mais crurent qu’un simple animal se promenait près du château et n’en firent pas de cas. Anne nagea aussi rapidement qu’elle le put vers le bord de l’eau avant de s’enfuir dans la forêt. Le peau d’âne mouillée ralentissait sa course, mais elle la camouflait mieux que sa robe à couleur de soleil, bien trop visible dans la nuit. Elle devait absolument s’éloigner avant que les gardes ne réalisent sa disparition.

Au château, lorsque le garde étant parti chercher de l’eau revint et trouva son collègue seul en-dehors des latrines, il eut un doute et força la porte pour entrer. Trouvant la fenêtre entrouverte et la princesse Anne disparue, les gardes sonnèrent l’alarme.

Dans les bois, Anne la cloche d’alarme du château, se pressant encore plus le pas. Son cœur battait plus rapidement qu’il ne l’avait jamais fait et les muscles de ses jambes étaient en feu, mais elle ne voulait — non, ne pouvait, s’arrêter.


Anne se réveilla avec l’impression qu’un marteau frappait l’intérieur de son crâne. Elle tenta de se relever en position assise en utilisant ses bras, mais ressentit une énorme douleur à son coude droit. Regardant ses alentours, elle ne reconnut pas les meubles dans la chaumière.

La princesse ne se rappelait pas comment elle était arrivée dans la cabane de bois dans laquelle elle se trouvait. Son corps, toujours vêtu de sa robe magnifique couleur de soleil, cette dernière maintenant irreconnaissable par sa saleté, était allongé sur un lit de fortune sous une douce couverture la gardant bien chaude, alors que sa peau d’âne était allongée à ses pieds.

Soudainement, une voix retentit tout près.

— Ah! Vous êtes réveillée, ma chère! Je vous ai trouvée au pied d’un arbre, morte de fatigue et frigorifiée. Mon mari et moi vous avons transportée jusqu’à notre maison pour vous rechauffer quelque peu.

Anne cligna des yeux et remarqua enfin la dame âgée qui s’avançait vers elle.

— Merci, madame. Je vous en suis très reconnaissante.

— Ce n’est rien. Comment vous êtes-vous retrouvée seule dans les bois? Vous avez été chanceuse que nous passions par ce chemin en revenant de la chasse. La température serait devenue glaciale au courant de la nuit.

— Je… je ne suis pas certaine….

Anne réfléchit un brin, mais réalisa qu’elle se souvenait seulement de s’être enfuie, puis avait un gros blanc de mémoire. Elle déduit qu’elle avait dû courir jusqu’à l’épuisement total.

La dame dut la prendre en pitié, car elle enchaîna sur un autre sujet.

— Bon, de quoi avez-vous besoin? Comment pouvons-nous nous assurer que vous rentrerez à la maison saine et sauve cette fois-ci?

Anne ne sut que répondre, désirant garder sa vraie identité un secret. Si quelqu’un venait à savoir qui elle était vraiment, elle risquait que c’en soit fini de sa liberté et elle devrait épouser son père. Devant son air piteux, la dame continua.

— Si vous êtes dans le besoin, le seigneur de notre conté est à la recherche de domestiques, peut-être pourriez-vous offrir vos services de femme de chambre?

Anne remercia la dame de son hospitalité, revêtit sa peau d’âne et se mit en chemin vers la demeure du seigneur de ces terres. Elle se savait dans un village voisin de la forêt près du château de son père, donc elle prit soin de garder son visage couvert et de ne regarder personne dans les yeux lors de sa marche.

Une fois devant le seigneur, celui-ci la surnomma immédiatement Peau d’âne et l’engagea comme domestique. Elle se mit donc au travail dès le jour-même, récurant pots de chambre, planchers et casseroles dans la cuisine.

Ses tâches de souillon n’avaient rien de glorieux, mais c’était un emploi honnête qui permettrait à Anne de subvenir à ses besoins tout en restant dans l’ombre. Anne y resta donc plusieurs mois, en vivant dans une cabane adjacente aux terres du seigneur. La princesse avait toujours sa robe couleur de soleil et, après l’avoir profondèment nettoyée, elle adorait la porter pour se promener seule dans la bois près de la cabane.

Un beau matin d’été, alors qu’elle virevoltait dans sa belle robe à la lisière de la forêt, Anne fut aperçue par un prince qui passait par là. Prenant garde de ne pas trahir sa présence, le prince s’approcha et l’observa, le cœur battant la chamade. Il prit peine de remarquer le beau visage de la princesse, ainsi que les bijoux qu’elle portait, incluant la magnifique bague à son doigt.

Épris d’amour, le prince retourna chez lui et tomba malade. Il demanda à ce qu’on lui fasse son gâteau préféré. L’équipe des domestiques du château étant également affectée de la maladie contagieuse, on fit venir les domestiques d’un seigneur avoisinant.

Anne fit partie de l’équipe appelée pour faire un gâteau pour le prince. Sans s’en rendre compte, la princesse échappa sa bague dans le mélange à pâtisserie. Lorsque l’assiette de gâteau fut servie au prince, il manqua de s’étouffer avec la bague. Le prince observa l’objet qui avait failli lui coûté la vie et remarqua que c’était la même bague qu’il avait observée sur la magnifique demoiselle dans les bois! Une bague aussi fine ne trouverait porteuse qu’aux mains les plus menues du royaume, pensa-t-il.

Il fit donc venir toutes les jeunes femmes nobles du royaume pour essayer la bague. Aucune ne pourrait s’en sauver! Après plusieurs semaines que le prince n’eut toujours pas trouvé main pour la bague, il commença à s’inquiéter. Et s’il lui était arrivé quelque chose? Ou peut-être la demoiselle vivait-elle en cachette….

Le prince partit à cheval recontrer les seigneurs avoisinants et leur donna comme instructions d’envoyer toutes les jeunes femmes de leurs terres, quel que soit leur statut. Et ainsi firent-ils.

Peau d’âne fut donc conviée à essayer la bague à son doigt. Lorsqu’elle arriva devant le prince et enfila facilement la bague, sa peau d’âne tomba et révéla sa robe couleur de soleil. Le prince, reconnaissant la belle jeune dame un jour aperçue dans les bois, la demanda tout de suite en mariage. Anne accepta l’offre, pouvant lire le grand cœur du prince et sachant qu’un mariage pourrait la sauver de son père.

Les noces durèrent plusieurs semaines, et tous les nobles des contrées voisines firent leur apparition. Même la marraine d’Anne et son père, le roi Augustus, furent invité.e.s. Lorsqu’il vit sa fille, il éclata en sanglots, réalisant que son acharnement à vouloir la marier pour maintenir une promesse faite à sa défunte femme avait quasiment dérobé la chance au bonheur de sa fille. Il donna au couple sa bénédiction.

Anne et son prince vécurent heureux jusqu’à la fin des temps et eurent une descendance nombreuse.

La série Contes de fée méconnus englobe des contes, mythes et légendes varié.e.s provenant des quatre coin du monde. Pour en lire davantage, visitez cette page dédiée aux articles de fiction.

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