Le trésor des trolls — Contes de fée méconnus

Dans une petite ferme nordique dans une vallée au pied d’une montagne vivait en cachette une famille de lutins. L’un de ceux-ci était tout jeune; il n’avait même pas encore un siècle et sa barbe n’avait pas commencé à pousser. Son nom était Jorrick.

Ce petit lutin aimait bien se promener sur la ferme suédoise et jouer dans les fleurs. Il passait ses journées à s’amuser, sauf lorsqu’il passait du temps à discuter avec Margaret, la fille du fermier. L’hiver, il creusait dans la neige pour créer un labyrinthe, comme un repère de fourmis.

Lorsque vint l’annonce du mariage à venir de Margaret, Jorrick voulut lui offrir un cadeau. Ainsi, il dit à son père qu’il irait voler un collier de perles dans le coffre au trésor des trolls. Son père s’offusqua, l’interdisant de faire une telle chose!

Il lui expliqua que les trolls n’avaient pas d’âme et mangeaient tout ce qui était plus petit qu’eux. Ils ne s’arrêteraient donc pas d’englouter un petit lutin comme Jorrick! De plus, les trolls gardaient leur trésor jour et nuit.

— Promets-moi de ne jamais aller chez les trolls! Pas même le jour de Noël! dit le père de Jorrick à son jeune fils.

« Le jour de Noël? pensa Jorrick. Qu’y avait-il de spécial à Noël chez les trolls? ».

— Bien sûr que je n’irai pas à Noël, même si…dit Jorrick en tentant de faire sortir les vers du nez de son père.

— … même si les trolls sont distraits à Noël! répondit le lutin âgé. Tu sais, puisqu’ils comptent leurs pièces d’or le jour de Noël.

— Ah oui, c’est ce que je croyais. Eh bien, je n’irai pas à Noël non plus! mentit Jorrick.

Jorrick sourit et retourna dans sa chambre dans le trou du mur pour deviser son plan. Puisque Noël aurait lieu dans quelques semaines, Jorrick pourrait en profiter pour aller voler le collier de perles pour le mariage de Margaret.

Le jour de Noël venu, Jorrick se prépara de bonne heure et partit gravir la montagne vers la demeure des trolls de pied ferme. Une fois arirvé, il profita du fait que les trolls soient en train de compter pour entrer dans le coffre au trésor en catimini. Il fouilla à travers les breloques et les bijoux jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il cherchait : un magnifique collier de perles éclatantes.

Dès qu’il mit les doigts dessus et le cacha dans son sac, un des trolls s’écria qu’il avait enfin fini de compter ses pièces et qu’il retournait garder le trésor. Il remit le couvercle sur le coffre et s’assit à côté.

Jorrick, enfermé, se dit qu’il mourrait de faim et de soif s’il venait à rester coincé dans le coffre. Il devait trouver un moyen de sortir! Il se faufila jusqu’au trou de la serrure et fit un bruit.

— Couiii, couiiii!

Le troll s’écria : « Une souris! Miam! » et ouvrit le coffre. Lorsqu’il vit Jorricl, il le prit dans sa main et l’observa.

— Mais ce n’est pas une souris. Qu’est-ce que c’est donc? se demanda le troll. Eh bien, voyons comment ça goûte!

— Attends! s’écria Jorrick, juste à temps. Tu… tu ne veux pas me manger comme ça. J’ai marché dans la boue et je suis tout sale. Tu dois me laver!

Le troll soupira. Il savait qu’il avait raison. Il prit donc Jorrick et l’amena à la rivière. Il l’y trempa pour le rincer, puis le secoua pour le sécher. Jorrick, bien qu’étourdi, était maintenant tout propre.

— Maintenant, je peux te manger! rit le troll.

— Attends! Tu ne peux pas me manger comme ça. Il faut me brosser, s’écria Jorrick.

Le troll soupira. Il déposa Jorrick sur le banc de la rivière et partit cherche une petite brosse. Pendant ce temps, Jorrick regarda autour de lui, tentant de trouver une façon de s’enfuir. S’il partait en courant, il serait vite rattrapé!

Jorrick eut une épiphanie. S’il sautait dans le cruchon utilisé pour ramasser de l’eau et brisait la corde qui l’accrochait à l’arbre, il pourrait s’enfuir.

Ainsi, il sauta dans le cruchon et brisa la corde. Alors que le troll revenait, Jorrick tomba dans une rivière avec le cruchon et fut emporté par le courant. Il dévala la montagne à la vitesse de l’éclair avec le courant. Une fois dans la vallée, la rivière prit un coude et le cruchon se brisa sur une grosse roche. Jorricl nagea jusqu’au rebord et sortit de la rivière en crachant de l’eau. Il ne lui restait plus qu’à marcher jusqu’à la maison!

Et c’est ce qu’il fit. Une fois arrivée, il courut dans sa chambre cacher le collier. Il ne le ressortit que quelques mois plus tard, le jour du mariage de Margaret. Dans la nuit, il déposa le bijou sur son bureau et repartit dans son trou.

Dès qu’elle vit le collier de perles au matin, Margaret sut d’où venait ce cadeau et n’oublia pas de laisser un morceau de gâteau pour les lutins.

La série Contes de fée méconnus englobe des contes, mythes et légendes varié.e.s provenant des quatre coins du monde. Pour en lire davantage, visitez cette page dédiée aux articles de fiction.

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