L’homme au pois — Contes de fée méconnus

Il y a très longtemps, en Lorraine, un vieux fermier malade décéda et légua ses terres et ses biens à ses trois fils. Lorsque vit le moment de diviser l’héritage, l’aîné et le cadet décidèrent de jouer un vilain tour à leur frère benjamin.

— Moi, je prendrai le moulin, s’exclama l’aîné.

— Moi, je prendrai le verger, dit le cadet.

— Moi, je prendrai ce que vou voulez bien me donner, puisque je vous sais justes, répondit le benjamin.

Les deux frères plus âgés se regardèrent et sourirent.

— Nous devons donc te donner quelque chose qui soit assez petit pour que tu puisses le porter sur ton dos, dit le premier-né. Qu’en penses-tu?

— Bien sûr! Je crois que ce soit très juste, répondit le plus jeune. Donnez-moi la plus petite chose que vous trouverez.

Les trois frères partirent donc à la résidence pour y trouver la plus petite chose à léguer au plus jeune. Ils y regardèrent meubles, outils et livres. mais finirent pas s’arrêter sur un leg atypique : un vieux pois chiche flétri.

— Merci, mes frères! dit le benjamin. Je pars faire ma vie, à la revoyure!

Ainsi, après quelques embrassades, le benjmain prit la route vers son futur, inconscient du tour qu’on venait de lui jouer. C’est parce que le jeune homme admirait ses grands frères plus que tout et les croyait toujours au mot.

Lors vint le moment de trouver refuge pour la nuit, le benjamin s’arrêta dans une chaumière en bord de route et demanda l’hospitalité pour lui et son pois.

La dame de la maison, occupée à faire de la soupe, n’avait pas le temps pour jouer l’hôte avec un invité étranger.

— Nous logerons votre pois ce soir, mais nous ne vous logerons pas, monsieur, lui dit la femme.

Et le jeune homme laissa son pois et repartit.

Alors que la dame s’affairait à son fourneau, une de ses poules vit le pois sur la table, sauta et picossa le légume avant de l’avaler. Lorsque revint le jeune homme cherche son pois au matin, la dame lui expliqua qu’elle ne l’avait plus.

— Je suis bien désolée, monsieur, mais je n’ai plus votre pois; ma poule l’a mangé.

— Eh bien, dans ce cas, vous devriez me donner la poule, répondit l’homme.

La dame s’exclaffa. Un pois pour une poule, quel ridicule! Elle rit tellement qu’elle s’en fit une crampe.

— Si vous ne me donnez pas la poule, j’irai voir le juge et je vous ferai un procès.

La femme arrêta de rire et se dit que le bonheur que lui avait accordé le jeune homme obstiné valait bien d’acheter la paix. Elle lui donna donc la poule et le jeune homme reprit son chemin.

Le soir arrivant rapidement, le jeune homme décida de s’arrêter dans une autre maison pour la nuit. Il cogna à la porte d’une belle résidence près de la route et demanda l’hospitalité pour lui et sa poule.

La dame de la maison, occupée à nourrir les animaux, n’avait pas envie de loger un étranger chez elle.

— Nous logerons votre poule, mais nous ne vous logerons pas, monsieurs, répondit la dame.

— D’accord, logez ma poule. Moi, j’irai ailleurs.

Et le jeune homme laissa sa poule et repartit.

Alors que la dame continuait à distribuer la nourriture aux animaux, un cochon roula sur la poule et l’écrasa.

Lorsque revint le jeune homme chercher sa poule au matin, la dame lui expliqua qu’elle ne l’avait plus.

— Je suis bien désolée, monsieur, mais je n’ai plus votre poule; mon cochon l’a écrasée.

— Eh bien, dans ce cas, vous devriez me donner le cochon, répondit l’homme.

La damme s’exclaffa. Une poule pour un cochon, quel ridicule! Elle rit tellement qu’elle s’en fit une crampe.

— Si vous ne me donnez pas le cochon, j’irai voir le juge et je vous ferai un procès.

La femme arrêta de rire et se dit que le bonheur que lui avait accordé le jeune homme obstiné valait bien d’acheter la paix. Elle lui donna donc le cochon et le jeune homme reprit son chemin.

Lorsque le soleil commença à se coucher, le jeune homme voulut s’arrêter pour la nuit. Il cogna à la porte d’un magnifique manoir près de la route et demanda l’hospitalité pour lui et son cochon.

La dame de la maison, occupée à prendre soin de jeunes enfants, n’avait pas d’intérêt à ce qu’un étranger loge chez elle.

— Nous logerons votre cochon, mais nous ne vous logerons pas, monsieur, répondit la dame.

— D’accord, logez mon cochon. Moi, j’irai ailleurs.

Maintenant habitué au refus de sa personne, le jeune homme laissa son cochon et repartit.

Pendant que la dame s’occupait des enfants, sa fille aînée adulte emmena le cochon boire à la rivière. Malheureusement, le cochon, dès qu’il se pencha, tomba tête première dans l’eau et se noya. Lorsque revint le jeune homme chercher son cochon au matin, la dame lui expliqua qu’elle ne l’avait plus.

— Je suis désolée, monsieur, mais je n’ai plus votre cochon; ma fille l’a amené boire et il s’est noyé.

— Eh bien, dans ce cas, vous devriez me donner votre fille, répondit l’homme.

La dame s’exclaffa. Un cochon pour une fille, quel ridicule! Elle rit tellement qu’elle s’en fit une crampe.

— Si vous ne me donnez pas votre fille, j’irai voir le juge et je vous ferai un procès.

La femme s’arrêta de rire et se dit que le bonheur que lui avait accordé le jeune homme obstiné était le signe qu’il soit un bon mari. Il valait aussi mieux acheter la paix. Elle y songea longuement, puis accepta de lui donner la main de sa fille en mariage.

Le jeune homme et la jeune femme se marièrent donc et le benjamin et sa femme vécurent heureux leurs vies durant en ne manquant de rien.

La série Contes de fée méconnus englobe des contes, mythes et légendes varié.e.s provenant des quatre coins du monde. Pour en lire davantage, visitez cette page dédiée aux articles de fiction.

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