Je sais ce que j’ai appris — Contes de fée méconnus

Il était une fois un homme marié qui avait trois filles. Chacune d’entre elles était mariée à un troll qui vivait sous terre. Un beau jour, l’homme décida d’aller visiter sa fille benjamine. Sa femme lui donna un bout de pain sec pour la route et il partit vers la demeure de sa fille la plus jeune.

Lorsqu’il fut fatigué de sa marche, l’homme s’arrêta et s’assit sur le côté est d’un monticule pour manger le bout de pain sec. Soudain, sa fille apparut devant lui.

— Papa, viens avec moi à la maison, dit-elle. Mon mari nous attend.

La jeune femme conduit son père sous terre et ils furent accueilli.e.s dans la demeure par l’époux de la fille, un troll. Le trio discuta un moment avant que la jeune femme ne demanda à son mari d’aller acheter du bœuf pour faire un bouillon pour le souper.

— Pas besoin! J’ai une solution plus simple, répondit son mari.

Le troll frappa sa tête contre le mur en pierre, sans laisser transparaître une douleur quelconque, jusqu’à ce que quelques bouts de chair en tombent. Il les ramassa et les utilisa pour faire un bouillon.

Après le souper, la jeune femme et son mari donnèrent un sac d’or au père en guise de remerciement pour sa visite. Il quitta la résidence souterraine et prit la route de chez lui. À mi-chemin, l’homme songea à sa vache qui était sur le point de mettre à bas. Il déposa donc le lourd sac d’or par terre et continua le chemin vers la maison en courant.

Une fois arrivé chez lui, il demanda à sa femme si sa vache avait déjà mis à bas. Confuse par sa frénésie, elle lui répondit par la négative. Ensuite, l’homme lui expliqua qu’il aurait besoin d’aide pour ramener le sac d’or qu’il avait laissé dans la forêt.

Ahurie d’apprendre que son mari avait abandonné un sac d’or dans les bois, la femme fit un bruit de langue énervé et lui demanda de la guider vers le sac. Lorsque le couple arriva à leur destination, le sac avait disparu.

— Mais vois-tu ce que tu as fait? La fortune nous est tombée dessus et tu l’as échappée, dit la femme sur un ton irrité.

— Ah, mais si tu savais ce que j’en ai tiré, je sais ce que j’ai appris, lui répondit son mari.

La femme roula des yeux et le couple retourna à la maison.

La semaine suivante, l’homme partit visiter sa fille cadette avec un bout de pain sec pour la route.

Lorsqu’il fut fatigué de sa marche, l’homme s’arrêta et s’assit sur le côté est d’un monticule pour manger le bout de pain sec. Sans préavis, sa fille cadette apparut devant lui.

— Papa, viens avec moi à la maison, dit-elle. Mon mari nous attend.

La jeune femme conduit son père sous terre afin de l’accueillir dans sa demeure souterraine avec son mari. Le trio discuta un moment avant que la femme ne demanda à son amoureux d’aller acheter des chandelles pour éclairer le souterrain.

— Pas besoin! J’ai une solution plus simple, répondit le troll.

Ainsi, le mari de la jeune femme s’approcha du feu de cheminée et plaça son doigt dans les braises. Aussitôt, son doigt prit feu sans qu’il eut l’air d’en souffrir. Il se servit de cette flamme pour éclairer la demeure durant le repas.

Une fois le souper terminée, la jeune femme et son mari dirent au revoir à l’homme et lui donnèrent deux sacs d’or en remerciement pour sa visite. Il quitta la résidence et prit la route de chez lui. À mi-chemin, l’homme songea à sa chèvre qui était sur le point de mettre à bas. Il déposa donc les lourds sacs d’or par terre et continua le chemin vers la maison en courant.

Une fois arrivé à la maison, il demanda à sa femme si sa chèvre avait déjà mis à bas. Confuse par sa frénésie, elle lui répondit par la négative. Puis, l’homme demanda l’assistance de sa femme pour ramener les sacs d’or qu’il avait laissés dans la forêt.

Fâchée que son mari ait répété son erreur, la femme fit un bruit de langue énervé et lui demanda de la guider vers les sacs. Lorsque le couple arriva à leur destination, les sacs avaient disparu.

— Mais vois-tu ce que tu as fait? On t’offre une fortune et tu la perds, dit la femme sur un ton impatient.

— Ah, mais si tu savais ce que j’en ai tiré, je sais ce que j’ai appris, lui répondit son mari.

La femme prit une profonde respiration pour se calmer et le couple retourna à la maison.

La semaine suivante, l’homme partit visiter sa fille aînée avec un bout de pain sec pour la route.

Lorsqu’il fut fatigué de sa marche, l’homme s’arrêta et s’assit sur le côté est d’un monticule pour manger le bout de pain sec. Sa fille apparut soudainement devant lui.

— Papa, viens avec moi à la maison, dit-elle. Mon mari nous attend.

La jeune femme conduit son père à travers de sombres tunnels souterrains jusqu’à ce que le duo arrive à la chaumière du couple. On partagea des nouvelles, puis la jeune femme demanda à son époux d’aller acheter du poisson pour le souper.

— Pas besoin! J’ai une solution plus simple, répondit l’époux.

Le troll amena a femme et son beau-père dans une chaloupe sur un lac souterrain. Après quelques coups de rame, le troll demanda à son épouse s’il avait les yeux verts. Elle lui dit que non. Il continua à ramer.

Un peu plus loin, il posa la même question. Elle répondit toujours par la négative. Enfin, la chaloupe au milieu du lac, le troll posa sa question une troisième fois.

— Oui, tes yeux sont verts maintenant, dit la jeune femme.

Le troll plonga dans l’eau avec un récipient et revint rapidement avec un bac rempli de poissons frétillants. Le trio retourna ensuite manger à la maison.

À la fin de la soirée, le couple donna trois sacs d’or au père en guise de remerciement pour sa visite. Il prit les sacs et se dirigea vers la maison avec ceux-ci. À mi-chemin, l’homme songea à sa brebis qui était sur le point de mettre à bas. Il déposa les trois sacs par terre avant de mettre ses souliers de bois sur la pile pour marquer ses choses. Il courut ensuite à toute allure vers la maison.

Une fois arrivé à la maison, il demanda à sa femme si sa brebis avait déjà mis à bas. Confuse par sa frénésie, elle lui répondit par la négative. Enfin, l’homme demanda à sa femme de de le suivre afin d’aller chercher les sacs d’or qu’il avait laissés dans la forêt.

Abassourdie par l’idiotie de son mari, la femme fit un fort bruit de langue et le suivit dans les bois. Lorsque le couple arriva à leur destination, les sacs avaient disparu et il ne restait que les souliers de bois sur le sol.

— Mais vois-tu ce que tu as fait? Tu reçois une fortune et tu la laisses seule dans la forêt avec de vieux souliers comme seule protection, dit la femme, à bout de nerfs.

— Ah, mais si tu savais ce que j’en ai tiré, je sais ce que j’ai appris, lui répondit son mari.

La femme lui donna un regard noir, mais ne dit pas un mot de plus sur le chemin du retour.

La semaine suivante, la femme demanda à son mari d’aller lui acheter du bœuf pour faire un bouillon.

— Pas besoin! J’ai une solution plus simple, lui répondit-il.

Il se frappa la tête à plusieurs reprises sur le mur, avant de tomber par terre. Il fut allité pendant trois jours.

La semaine suivante, la femme demanda à son mari d’aller lui acheter des chandelles.

— Pas besoin! J’ai une solution plus simple, lui répondit-il.

Il attisa le feu, puis mit sa main dans les braises. Se brûlant immédiatement, l’homme poussa un cri de douleur en retirant sa main blessée. Sa femme le maudit, puis s’occupa de sa blessure.

La semaine suivante, la femme demanda à son mari d’aller lui acheter du poison au marché.

— Pas besoin! J’ai une solution plus simple, lui répondit-il.

La femme et son mari embarquèrent dans la chaloupe sur le lac avoisinant leur demeure et l’homme rama quelque peu.

— Est-ce que mes yeux sont verts? demanda l’homme à sa femme.

Elle lui répondit que non. Il rama de plus belle.

— Est-ce que mes yeux sont verts? demanda-t-il à nouveau.

Elle roula les yeux et lui répondit de la même façon que la fois précédente. L’homme rama ensuite jusqu’à atteindre le milieu du lac.

— Est-ce que mes yeux sont verts? demanda-t-il encore.

Impatiente, la femme lui répondit par l’affirmative. L’homme prit un bac sous son bras, puis plongea dans le lac. Voyant qu’il ne remontait pas à la surface, la femme prit les rames et retourna à la maison.

La série Contes de fée méconnus englobe des contes, mythes et légendes varié.e.s provenant des quatre coins du monde. Pour en lire davantage, visitez cette page dédiée aux articles de fiction.

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